Sans doute connais-tu la créatrice de patrons Ambah O’Brien. Si tu ne connais pas, file voir. Elle a une patte bien reconnaissable et si tu aimes l’un de ses patrons, il y a de grandes chances pour que tu les aimes tous!
Maureen, du podcast la Pivoine Noire, est l’une de ses grandes fans et ses versions sont fort jolies. Je t’invite à y aller jeter un coup d’œil.
(si ça te tente, un jour prochain, je te parle des podcast tricot que je regarde ? )
Le Lilli Pilli a eu pas mal de succès parmi les tricoteuses. Il est simple à tricoter, oui oui, même s’il y a de la dentelle. Et joie et bonheur pour toi, francophone indécrottable, il est traduit en français.
C’est donc un wrap, ce qu’on pourrait traduire par étole en français. (cependant ce mot a une petite connotation « vieille France », ne trouves-tu pas ? Wrap c’est bien plus moderne pour nous, jeunesses du tricot ! 😉 )
Elle est tricotée dans le biais, par un jeu d’augmentations en début de rang et de diminutions en fin de rang. Le motif de dentelle se construit sur 10 rangs et est très répétitif donc parfait pour les débutantes ou les timides de la dentelle.
Pour ma part,j’ai quand même réussi à faire un ou deux erreurs, que je n’ai remarquées qu’au blocage, trop tard donc pour défaire et refaire (c’est toujours faire!).
La dentelle est tricotée avec deux fils lace de Malabrigo en coloris géranio et vermillion. C’est un fil mérino single et c’est à ce jour le fil le plus doux que j’ai eu entre les mains. Amour absolu.
Pour les rayures, le choix a été plus compliqué. J’aime les rayures mais les rayures style marinière. Je trouve que les rayures fines, que l’on voit dans beaucoup de châles du moment, atténuent parfois trop la beauté des nuances des laines teintes à la main.
Et puis inspiration soudaine (en réalité copiage éhonté 🙂 )
mais l’imitation n’est-elle pas la plus sincère des flatteries ?
Je suis tombée sur la version du Lilli Pilli de la Pivoine Noire qui l’avait tricoté dans un mélange de fil mérino et mohair.
J’ai donc utilisé un précieux écheveau de Mérisoie de la Fée Fil en coloris Sardine Frétillante, initialement prévu pour un autre projet, mais quand on aime… (surtout on ne dit pas non à l’auteur de ses jours ! ) et un fil mohair de Lang. Ma seule déception est que je n’ai pas trouvé la même nuance de gris et donc on a finalement un effet rayures alors que je voulais un effet fondu.
Je n’ai pas vraiment aimé tricoté ce projet, la faute aux rangs trop nombreux. A peine le temps de faire quelques mailles et on doit déjà tourner son ouvrage. Le fil mohair n’a pas vraiment non plus été agréable à tricoter.
Cependant (je suis la contradiction faite femme) malgré ce non plaisir tricotesque, j’ai très envie de tricoter le Mookari de la même créatrice. Le principe est exactement le même que pour le Lilli Pilli, c’est un wrap mêlant rayures et dentelle. La différence réside dans la plus grande complexité de la dentelle qui est construite sur 32 rangs (n’imagine pas une minute retenir le motif) et est rédigé jusqu’à présent exclusivement en anglais. J’avais d’ailleurs acheté le Mookari bien avant le Lilli Pilli mais je m’étais cassé les aiguilles les dents sur la dentelle. J’avais donc abandonné, un peu par dépit. Si je retente, je ne manquerais pas de te tenir au courant de mes avancées en la matière.
Il y a néanmoins de grandes chances que les cadeaux de noël tricotés passent devant, calendrier oblige. Ma mère a jeté son dévolu sur un gilet (je te rappelle qu’on ne dit pas non à l’auteur de ses jours…) et j’ai un bonnet que j’avais promis de lui refaire, l’ayant intégralement tricoté dans une laine qui ne convenait pas car bien trop fine. Je précise que c’était un béret, en anglais et avec un motif très joli mais pas forcément très simple puisqu’il y avait des augmentations quasi à chaque rang.
L’article sur la galère des tricots de noël est prévu, on aura l’occasion de bien se marrer quand je ferrai le comparatif de ce que j’avais prévu et de ce effectivement réalisé.
Pour finir l’histoire de Lilli, enfin de Pilli, bref de qui tu veux, il me reste une petite pelote de gris, un bon reste de ma deuxième pelote de mohair et deux gros restes de lace.
Le blocage a été une vraie galère, comme le wrap est très long, je n’ai pas réussi à le faire tenir en entier sur mon lit, sans parler de le bloquer au milieu du salon. Le fait qu’il soit tricoté dans le biais rend le blocage encore plus délicat et la dentelle, n’en parlons pas. Bref un blocage dégueulasse plus tard (on voit de manière criante, en tous cas moi ça me saute aux yeux, les marques des aiguilles qui font des vagues sur le bord de l’étole). La partie finale en dentelle est mal étirée et donc pas suffisamment mise en valeur.
Et je l’ai tricoté en 3,5, aka ce que j’avais sous la main. Une idée aussi de proposer des numéros d’aiguilles en quart de point. Et comme je tricote plutôt serré (la blague est que je m’en suis aperçue fort récemment, pendant le tricotage de mon Solaris pour tout te dire, qui est minuscule et me sort par les yeux, tellement j’ai choisi mes couleurs avec les pieds. Prises séparément j’adore ces couleurs, associées je trouve que ça ne donne rien.)
Le 3,75 aurait été vraiment bien. Mais au prix des ChiaoGoo je me suis abstenue.
Bref Père Noël si tu passes par là fais un détour par la mercerie du coin. 🙂
Ma maman porte actuellement son Lilli Pilli et m’a adressé plusieurs constats : le mohair ça grattouille, et l’étole n’est pas assez large à son goût. (Toi aussi tu as compris qu’elle prépare le terrain pour me demander un nouveau châle ? )
Tu auras remarqué, les photos ne sont pas du tout raccord avec la vague de froid qui vient de nous tomber dessus. Ayant déjà un petit stock de projets finis, j’ai profité de vacances cet été pour prendre en photo tout ce que j’ai pu emmener dans ma valise ! Allez je te laisse rêver au beau temps et à la mer… ou on se réjouit de pouvoir porter dans la vraie vie tout ce qu’on a tricoté ?
Bécots !